« La Soeur Régine était une pédophile, elle m’a violée dans l’orphelinat »

Après plusieurs dizaines d’années d’attente, une ancienne enfant placée pourrait obtenir justice ou du moins reconnaissance des violences sexuelles dont elle a été la victime. Susanne Robertson affirme de longue date avoir été abusée sexuellement par la Soeur Régine ainsi que par un ouvrier d’un orphelinat de New York [USA], le St. Colman’s Home, dans les années 1960. L’institution existe toujours et est toujours administrée par le même ordre de religieuses des Sisters of the Presentation of the Blessed Virgin Mary, mais il s’agit maintenant d’un centre pour enfants autistes.

La chaîne NBC dit avoir connaissance de plaintes d’autres victimes de cette institution et signale qu’une nouvelle loi permet aux ressortissants de l’État de New York d’ouvrir une procédure judiciaire au civil jusqu’au mois d’août 2020, y compris pour des faits survenus il y a plus de 30 ans. Cette procédure est valable uniquement pour les cas d’abus sexuels, les cas de violence physique ne sont pas éligibles.

Mme Robertson a été placée dans cet orphelinat à l’age de six ans et se rappelle avoir été souvent battue : pour sa manière de s’habiller, sa façon de réciter les prières, sa façon de faire son lit. Elle a eu 11 côtes fracturées durant son séjour à St. Colman. Les violences sexuelles ont commencé aux alentours de ses 11 ou 12 ans.

Pour lui « apprendre le respect », la nonne lui a un jour nettoyé le visage et l’entrejambe avec une bouteille de détergent pour sols. Un ouvrier l’a violée aussi, il s’appelait Guy, il l’embrassait et la pelotait de force, jusqu’au jour ou il l’a sodomisée avec une brosse, puis il l’a violée. L’enfant a ensuite été placée une semaine à l’infirmerie et a raconté les faits, sans conséquence aucune.

En 1995, alors qu’elle était une femme adulte et que tout cela appartenait à son passé, un déclic s’est produit lorsqu’elle a appris par la presse qu’un petit garçon venait de décéder dans cette institution, la poussant à revendiquer la reconnaissance des violences dont ont été victimes les enfants de cette institution.

Selon NBC, de nombreux autres témoignages d’anciens résidents de cette institution ont été recueillis et il est établi que la mort de trois enfants au moins est suspecte. NBC a interviewé Michael Ruede, un ancien détective de la police, ce dernier avait mené une enquête et a reçu des plaintes d’abus physiques, plaintes qui sont restées sans suite. Soeur Regine est décédée en 2012, « dans la paix du Seigneur » et sans avoir du rendre de comptes.

Susanne Robertson signale qu’elle a perdu la foi depuis son passage dans cette institution, et qu’elle est devenue athée : « Je ne peux pas concevoir un Dieu qui permettrait ce genre de choses commises en son nom et qui ne les stopperait pas ».

Ces informations sont tirées d’un article de Aliza Nadi, Emily Siegel, Anne Thompson et Rich Schapiro, NBC News, 14 août 2019.

Good luck, Susanne Robertson !

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