Une ancienne enfant placée dirigera l’Aide à l’enfance de l’État d’Oregon

La participation d’anciens enfants placés à la réforme des services de placement est sans doute une chose qui peut s’avérer utile. C’est ainsi que l’on doit prendre acte de la nomination d’une ancienne enfant placée (puis adoptée) à la tête de l’aide à l’enfance de l’État de l’Oregon, aux USA.

Mme Rebecca Jones Gaston, la nouvelle directrice, sera nommée en novembre 2019, alors que ce département est en crise aiguë.

Depuis plusieurs années il apparaît que ce département fait aveu de faillite pour la prise en charge des enfants les plus vulnérables. Depuis 2016, pas moins de quatre directeurs s’y sont succédé.

La dernière directrice en date, Mme Marilyn Jones (elle avait connu le système des enfants placés dans sa propre vie privée : elle a accueilli onze enfants et en a adopté deux) a quitté son poste en juin 2019 après qu’une action en justice ait été lancée contre l’État, pour défaut de prise en compte des besoins des enfants aux besoin particuliers.

La plainte a été introduite par A Better Childhood, Disability Rights Oregon et le cabinet Davis Wright Tremaine. Les plaignants évoquent du personnel en surcharge de travail et insuffisamment formé, un manque de ressources, le placement d’enfants selon les possibilités existantes et non selon ce qui leur serait nécessaire, le placement à des coûts très élevés dans d’autres États, la victimisation des enfants qui avaient déjà subi un traumatisme via le placement dans différentes institutions ou foyers, l’abandon des enfants lorsqu’ils atteignent la majorité et dont une partie finit du jour au lendemain sans abri, le manque de foyers d’accueil bienveillants pour les enfants LGBT, etc.

Les plaignants ont présenté une photo accablante, la « chambre » d’une jeune fille dans une institution.

Une polémique était née du fait que des enfants sont envoyés dans d’autres États des USA ou bien hébergés dans des hôtels, des cas d’abus physiques ou de drogues sur des enfants placés avaient aussi été relevés. Dans une institution de l’Utah, la police avait dû intervenir pour gérer une révolte, cette institution est une institution lucrative. Une fillette de 9 ans déficiente mentale placée dans une institution du Montana y était à l’occasion droguée afin de la placer en état de léthargie et manifestement négligée sur le plan de sa prise en charge – durant six mois, pas une seule visite des services compétents pour évaluer la qualité de sa prise en charge.

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