En 2020, la presse nous apprenait que la congrégation catholique des Sœurs de la Charité, dites les « Sœurs Grises de Montréal », faisait l’objet d’une plainte d’un ancien enfant placé.
En effet, Jacques Beaulieu, le plaignant, a passé un an dans leur Crèche d’Youville dans les années 1960, en compagnie de sa sœur. Il avait 3 ans et dit que les enfants étaient frappés à coup de ceintures, avec des règles en bois. Il dit avoir été gavé de force, menacé de mort, rabaissé et démoli psychologiquement (propos dénigrants: « fils du démon », « fruit du péché »…).

Depuis lors, la presse a fait écho de différentes procédures judiciaires, voici un point d’étape par l’avocat du plaignant, Simon St-Gelais. Interview réalisée par mail.
Vous avez introduit une action collective en 2020 contre une congrégation religieuse, les Soeurs grises de Montréal, à la demande d’un ancien enfant placé. Où en est cette affaire?
Le dossier a fait l’objet d’un jugement d’autorisation le 7 mars 2022, dont je vous joins copie. Je vous joins aussi une copie de la demande introductive d’instance que nous avons déposée le 25 mai 2022 et le dossier chemine présentement à l’étape du mérite.
En parallèle, les Sœurs grises de Montréal ont appelé en garantie une autre congrégation religieuse, soit la Congrégation de Sainte-Croix afin que cette dernière les indemnise. Je vous joins une copie de cette procédure inusitée. Un débat est prévu en septembre prochain à la Cour d’appel du Québec relativement à un jugement rendu sur une demande déposée par la Congrégation de Sainte-Croix pour modification du groupe, irrecevabilité ou suspension de l’instance.
Un article de Radio Canada, assez récent, écrit que « un recours collectif des survivants d’orphelinats est rejeté en Cour suprême ». Est-ce la même affaire et cela signifie-t-il que la plainte est rejetée?
Non, il s’agit d’un autre dossier.
Que peuvent faire des personnes qui se considèrent victimes de l’ancien pensionnat?
Nous invitons toutes les personnes qui ont été victimes d’abus physique et/ou psychologique et/ou sexuel à la Crèche d’Youville, l’École Notre-Dame de Liesse ou l’Orphelinat catholique de Montréal à communiquer avec nous.
Les coordonnées de Maître Simon St-Gelais, cabinet Quessy Henry St-Hilaire : 1415, rue Frank-Carrel, Bureau 201, Québec (Québec) G1N 4N7. T : 418-682-8924 p.230.
Documents cités dans l’interview.
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